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samedi 25 mars 2017

Une victoire en intersyndicale !

Paris le 24 mars 2017

Grâce à la mobilisation intersyndicale SNETAP-FO-CGT-SUD, le cabinet et la DGER décident le retrait de son projet sur les obligations de service des enseignants de l’enseignement agricole et son report à la prochaine mandature.


L’intersyndicale prend acte de cette décision et se réjouit de la prise en considération de la parole des personnels qui depuis plusieurs mois ont exprimé leur désapprobation. La mobilisation a fini par payer !


Après cette annonce, l’intersyndicale décide de suspendre son appel national à la rétention administrative des notes de CCF afin de laisser toute sa place aux futures discussions. 
L’intersyndicale transforme sa journée d’action du 27 mars prochain à Bordeaux-Blanquefort en une assemblée des personnels leur permettant de débattre sur le métier d’enseignant et les conséquences sur la définition statutaire de leur service.
L’intersyndicale invite les personnels à organiser des AG dans les établissements afin de maintenir la mobilisation contre des projets à venir qui aboutiraient à l’alourdissement de leurs obligations de service.
L’intersyndicale

Mais qui veut la peau du ministère ? suite


Le SG du MAAF n'a pas tardé à faire une réponse
 (en pièce jointe) à l'article d'Acteurs Publics sur la probable disparition du MAAF.

Sans surprise, cette réponse dément toute velléité de démantèlement du ministère et de ses services, soulignant que "Ces différentes hypothèses n'ont d'ailleurs pas vocation à être retenues, car elles sont irréalistes".

À SUD Rural Territoires, nous considérons nous aussi que ces hypothèses sont irréalistes du point de vue de nos missions de service public et des attentes de nos concitoyens. Cependant nous sommes plus que circonspects sur le "réalisme" des gestionnaires qui nous gouvernent !

Surtout quand on voit que des hauts fonctionnaires de notre ministère, pourtant peu enclins à gaspiller leur temps très précieux, peuvent s'occuper à ce genre d'exercice quand ils souhaitent "mener une prospective à partir de scenarii « extrêmes » incluant l'évolution des structures administratives"... La lecture des documents qui nous ont été communiqués révèle en effet une analyse très poussée, fruit de nombreux échanges au sein de ce groupe de travail.

Encore plus surprenant, si vraiment aucun responsable n'a demandé d'engager une réflexion prospective sur l'évolution du ministère de l'agriculture, cela signifie que les rédacteurs de ce rapport étaient complètement hors-sujet, ce qui est grave avec un tel niveau de diplômes et de responsabilités !

Et pour prétendre que les scenarii sont "en contradiction avec la politique menée depuis de nombreuses années", le SG croit certainement que les agents du MAAF (et de la fonction publique en général) ont la mémoire courte au point d'oublier la baisse continuelle des effectifs et toutes les missions qui ont été abandonnées, mutualisées ou externalisées depuis plus d'une décennie ! Bien au contraire, les hypothèses présentées sont dans la continuité de la politique menée par les différents gouvernements depuis 2002 !

Mais qui veut la peau du ministère ?

SUD Rural Territoires a eu connaissance fortuitement des cogitations d'un groupe de travail sur l'avenir du ministère de l'agriculture et de ses services à l'horizon 2025.

Encore confidentiels, ces travaux ont abouti à 4 scenarii : aucun n'envisage la possibilité d'une politique volontariste pour redonner à la fonction publique les moyens d'assurer un service public de qualité, accessible à tous ! Au contraire, il n'est envisagé que des réductions du budget de l'état (de 2,5 % par an selon le scenario le plus optimiste à 12 % selon le plus pessimiste).

À chaque fois, c'est la disparition des DD(CS)PP qui est envisagée. Dans un seul scenario les DDT(M) subsistent, mais avec des marges de manœuvre réduites ; dans tous les scenarii, la gestion des aides de la PAC est transférée aux conseils régionaux avec les effectifs nécessaires. Dans un scenario, il est même envisagé de déléguer la gestion des aides du 1er pilier aux chambres d'agriculture (mais dans un autre scenario, il est envisagé la disparition des chambres d'agriculture !)

Les DRAAF devraient disparaître dans trois des scenarii, soit en se transformant en directions régionales interministérielles, soit en devenant un simple service de la préfecture de région.

Le maintien du MAAF n'est envisagé que dans un scénario, mais avec un rôle de "ministère contrôleur, faisant face aux situations d’urgence", bien éloigné de la diversité de ses missions actuelles. Dans les autres cas, le ministère disparaît et ses missions sont ventilées sur les autres ministères (environnement, éducation nationale, économie...) ou bien il est réduit au statut de secrétariat d'état auprès du ministre de l'environnement.

À croire que les auteurs (des directrices et directeurs de services déconcentrés, des membres du CGAAER et des cadres d'établissements publics et d'administration centrale) devancent les désirs des plus extrémistes des candidats ultralibéraux à l'élection présidentielle !
Le lobbying va se déchainer tant au salon de l'agriculture qu'auprès des différents candidats à la présidentielle, mais qui pense dans tout ça aux intérêts des agriculteurs et des agents du Ministère de l'Agriculture ?